samedi 30 novembre 2013

Trek de Gosaikund et Hélambu



Après le départ des alpinistes, nous commençons notre descente du Langtang en faisant un détour par un village dont on nous avait vanté la beauté… de loin : c’était joli… de près : l’hébergement s’avère être très rustique : une chambre pour nous 4, dans une pièce sombre et humide,  pleine à craquer de bibelots de toutes sortes (vaisselle, bouffes, offrandes à Boudha, déco, etc), bref ça ressemble plus à un débarras qu’autre chose. 

Là-dessus un groupe d’une dizaine de russe arrive et leur plancher étant notre plafond, on ne peut pas dire que la soirée soit calme.


Ensuite, les chiens prennent le relais, puis un rat vient gratouiller les offrandes à la tête de maman qui glisse dans son duvet, sur son lit en pente. A 3h du mat, on est tous (sauf Titou) lampe sur la tête à chercher le rat, qui s’est carapaté ! Nuit agitée mais dont on se souviendra !

Le fameux lit en pente et les offrandes
 On avait prévu de rester 2 jours à Briddim mais vous comprendrez facilement pourquoi on a préféré décaler le jour de repos à Thulo Syabru. Joli village perché sur une crête ou s’est déroulé la fête de Tihar (une fête religieuse qui dure plusieurs jours pendant laquelle certains animaux : vaches, chiens, corbeaux sont célébrés). On assiste à la fabrication de pain, d’abord de la pâte, ensuite de sa mise en forme, puis de sa cuisson à l’huile… c’est long et la maitresse de maison reçoit l’aide de toute la famille et de ses copines du village.

Ces gens sont très accueillants et méritants et nous passons de bons moments ensemble. Pour illustrer le coté méritant, un exemple :  un jour le petit dernier de la famille, âgé d’une dizaine d’années, a descendu les 800m de dénivelé qui le séparait de la ville la plus proche pour aller acheter un paquet de riz… alors pas le paquet de 500 grammes qu’on trouve à Casino, plutôt le paquet de 10, 15 kg. Il a ensuite refait les 800m de déniv, à la montée, avec son sac de riz sur le dos… et en se promenant dans le village un peu plus tard, on l’a trouvé en train de piler ce riz, pour en faire de la farine… 

Le village de Thulo Syabru
Titou et son pancake quotidien
 



Collier de fleurs autour des cornes de la vache pour Tihar

Confection du pain avec l'aide des voisines
Fabrication de la farine de riz
 Nous reprenons le trek qui se poursuit dans de vielles forêts denses, aux arbres chargés de lichens, avec, par endroits, de très beaux points de vue sur les montagnes.

 


 
La palme de la belle vue sur ce trek revient à Laurebina, à 3900m d’altitude d’où nous admirons un coucher de soleil sur les Annapurnas, Manaslu, Ganesh Himal et Langtang Lirung… le tout accompagné d’une douce musique jouée par une israélien qui avait monté sa petite guitare… TOP !

 


Le sentier qui mène aux lacs sacrés de Gosaikund est superbe, sur un chemin à flanc de montagne et assez vertigineux. Certains lacs sont sous la neige, ainsi que le col, ce qui nous donne un petit goût d’hiver et un peu d’élan ! Le porteur de nos sacs chute à 2 reprises, il en rigole et se relève avec ses 30 kg sur la tête, sans problème.

La descente à Phédi (3700m) est efficace.

 

Un des lacs sacrés de Gosaikund

Au Laurebina Pass
Le lendemain une journée fatigante nous attend, faite de montées très montantes et de descentes très descendantes : 5 heures de marche pour faire environ 200m de dénivelé négatif. 
Nous arrivons à Tarépati, ou il fait un froid polaire dès qu’on quitte la pièce chauffée par le poêle. Ca n’arrangera pas le rhume de Titou mais c’est la dernière nuit en altitude et on a hâte de retrouver des températures plus confortables. On pense d’ailleurs beaucoup aux alpinistes qui se trouvent environ 3000m de déniv au-dessus de nous et on espère qu’ils ne se caillent pas trop…


Une longue descente nous attend pour rejoindre le petit village de Mélamchi goan, sur le trek de l’Hélambu.

Cette partie du trek se trouve être plus sauvage, les lodges plus familiaux et nous sommes aux premières « lodges » pour voir les cuisinières à l’œuvre : préparer un repas savoureux à base de produits frais en moins d’une heure pour x personnes… momos, soupes, chowmein, dal baht… avec comme instruments : un poêle à bois, une cocotte-minute, un couteau pas éplucheur, une bouilloire le tout sans eau courante et parfois sans électricité… Tout simplement bluffant !


Les tous derniers jours de marche, plus tranquilles, nous laissent le loisir de voir le travail dans les champs : la récolte du riz, du millet, ramassage à la faucille, battage à la main, labour à l’aide de 2 buffles attelés, en somme, le travail de nos arrière, voire arrière arrière grand parents…


A la fin du trek, nous devions prendre un bus pour rentrer à KTM en 3 heures, mais voilà, c’était sans compter le « nepali Banda »… la grève ! Les maoïstes, au pouvoir il y a encore 2 semaines étant contre les élections qu’ils redoutaient de perdre, ont essayé de paralyser le pays pour que la population ne vote pas… le pays a bien été paralysé pendant une bonne semaine mais ils ont été battus.

On a finalement pu rejoindre Katmandou, en jeep, après moult changements de plans.


En conclusion, on a trouvé le trek superbe, très varié, on s’est vraiment fait plaisir pendant 23 jours, en compagnie des porteurs, à découvrir cette magnifique région.


Le lendemain de notre retour à la capitale, on a retrouvé Eve, Pyt, Rico et Jérôme, barbus ! (sauf Eve bien entendu)… contents de leurs parcours respectifs. On en a profité pour visiter Patan, retourner à Bodnath, faire un petite tour dans Thamel, se faire de bons restos, boire quelques bières et se reposer un peu.

Il a fallu faire les sacs et les au-revoir :(


Merci à vous d’être venus nous rejoindre et d’avoir fait un bout de chemin avec nous, on a beaucoup apprécié, vous êtes les bienvenus à nouveau quand vous voulez :)


Namaste !


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