Du thé, des monastères, des montagnes ...

Ça y est nous sommes au point le plus loin de notre périple avec le VW : Le Sikkim, état du Nord-Est de l’Inde coincé entre le Népal, le Tibet et le Bhoutan.

Nous avons quitté Katmandou début février, direction plein Est. En 3 jours nous avons rejoint Ilam, une petite ville à quelques kilomètres de la frontière indienne. La spécialité locale, c’est le thé. La route pour arriver serpente entre les collines recouvertes de plantations. 

Ilam est à 1600m d’altitude, il y fait donc bien frais. Les températures sont loin d’être extrêmes mais ici, pas de chauffage dans les chambres et pas d’isolation efficace. Donc quand il fait 12°C dehors, il fait 12°C dans la chambre… on sort donc nos habits chauds qu’on ne quitte que pour se mettre sous la couette.

On a passé quelques jours bien paisibles à un rythme presque laotien à discuter avec le personnel de la guesthouse, avec les touristes indiens ou étrangers de passage. On a ainsi rencontré Claude, un québécois très sympathique. Titouan l’a tout de suite adopté pour des parties de rigolades et de lectures. 

Notre prochaine destination étant commune, on a proposé à Claude de profiter du VW pour rejoindre Darjeeling.

A vol d’oiseau quelques dizaines de kilomètres séparent Ilam de Darjeeling, mais il nous faudra redescendre dans la plaine, passer la frontière et faire plus de 150 kms pour y arriver.

Le passage de frontière se déroule sans problème pour nous et le VW, les douaniers sont bien sympas et connaissent bien les formalités pour le VW (Carnet de Passage en Douane pour ceux qui connaissent).

On s’attendait à trouver Darjeeling entouré de plantations de thé comme Ilam, mais ce ne sont pas du tout les mêmes paysages. La ville est beaucoup plus grosse, elle est organisée autour d’une crête aux flancs bien raides. Le développement touristique a amené les indiens à construire à tout va et tout n’est pas du meilleur goût ni très bien entretenu.

Nous avons trouvé un hôtel très correct et pas trop cher où nous sommes restés 5 jours, sans bouger le VW (les petites rues de Darjeeling sont vraiment très très raides !).

On a passé ici un séjour bien agréable, avec au programme : balades dans la ville, dans une plantation de thé, cours de cuisine pour Béné, zoo pour Titou. Les gens étaient très accueillants et curieux.

Notre boui-boui préféré : un couple très sympa et un prix imbattable (0,25€ l'assiette de 8 momos excellents)

Les rencontres toujours aussi simples avec Titouan comme médiateur. Le dernier jour on est allé dans un camp de réfugiés tibétains autogéré. Ils confectionnent de l’artisanat (tapis, meubles, bijoux etc…) depuis la matière première (laine importée du Ladakh par exemple) qu’ils vendent pour subvenir à leurs besoins primaires et financer le développement du centre (écoles, ateliers). Encore une fois grâce à Titouan nous avons pu entrer en contact avec des femmes qui filaient la laine et tissaient des tapis. Béné a même glané un peu de vocabulaire en tibétain.

Laine du Laddakh, avant et après filage

Et j’allais oublier : nos premières vues sur le Kangchendzonga (8 598m), 3eme sommet le plus haut du monde.

Vue depuis la route montant à Darjeeling

Vue depuis le camp tibétain

Après avoir dit au revoir à Claude, nous avons pris la direction du Sikkim. Ça fait maintenant 10 jours que nous sillonnons cet état en VW. On est plongé dans l’atmosphère des temples bouddhistes. 

Sur les routes du Sikkim, ça sent le printemps

Monastère de Ralang, accueillant plus de 200  moines

Les gens sont très sympas ici et on se sent bien au pied de ces montagnes gigantesques. 

On a pu dormir quelques nuits dans le VW, c’était bien appréciable : et oui là au moins on a le chauffage !

Petit rituel à l'ouverture du toit : les curieux viennent visiter le VW ;-)

Vue au réveil depuis la porte du VW !

Drapeaux de prières au bord du lac sacré de Kechupari

On a adapté notre itinéraire pour découvrir les différents monastères du coin. En plus on est tombé pile au moment du Losar (nouvel an tibétain), et on a pu assister à des danses rituelles pour cette occasion dans le monastère de Pemagyantse. On en a pris plein les yeux, les oreilles et l’esprit ! 

Des dizaines d'enfants assistaient au danses

 

Monastère de Pemagyantse

On a aussi fait la rencontre de français sympas que nous recroisions jour après jour.

On écrit ce message depuis un hôtel bien confortable, voire luxueux, en face de la chaine du Kangchendzonga. 

Photo prise à 10m de notre chambre ...

 

Le Kangchendzonga depuis le petit-déjeuner !

On s’est fait ce petit plaisir avant le grand départ demain. On a 3000 km à faire pour arriver à Bombay le 18 mars. Ça a peut-être l’air de rien depuis la France, mais ça fait près de 300km par jour, ce qui est beaucoup pour nous tous (Titouan, le VW, et nos nerfs à Béné et moi). Mais bon on ne regrette pas d’avoir pris notre temps dans ce petit coin paisible.

Quelques photos bonus :

Titou joue au porteur

Rencontres avec des français devant une Guest House très jolie

 

Monastère de Tashiding

Coquillages utilisés comme instrument de musique pour rassembler les moines avant la Puja